Cours du mardi 18 décembre:
Synthèse littéraire
Correction
a.
Le quotidien vécu par les soldats
- Les préoccupations des jeunes soldats se résument à manger, dormir et rester en vie durant les combats.
- Manque de sommeil et de nourriture.
- Fléau: rats, poux
- Solidarité, union, résistance commune (camaraderie)
L'enfer
de la guerre
- les obus (vacarme, terreur et beauté)
- le front sinistre
- la métamorphose du soldat en bête féroce, la guerre déshumanise.
- la destruction du paysage
- le contact avec la mort
- les corps blessés
- la souffrance des animaux
b.
La période de guerre vécue par les personnages correspond à la
fin de leur adolescence et au passage à l’âge adulte. Le roman
se présente comme un roman d’apprentissage, mais dans une
perspective négative : l’expérience de la guerre a permis au
narrateur et à ses amis de prendre conscience que les adultes leur
ont tenu des discours mensongers sur les valeurs héroïques
attachées à la guerre ; ils ont découvert que celle-ci était une
catastrophe absurde et inutile, qu’elle faisait des
hommes des assassins, qu’elle était complètement aléatoire
: C’est un ordre
qui a fait de ces formes silencieuses nos ennemis ; un autre ordre
pourrait maintenant faire d’elles nos amis
(chap. 8). En
allant à la guerre, les jeunes gens ont perdu l’espoir,
l’insouciance et l’innocence, ils se sont endurcis à la douleur
par instinct de survie : Nous
avions dix-huit ans et nous commencions à aimer le monde et
l’existence ; voilà qu’il nous a fallu faire feu là-dessus. Le
premier obus qui est tombé nous a frappés au coeur
(chap. 4). Mais surtout, la guerre les a définitivement arrachés à
leur jeunesse pour faire d’eux des vieillards avant l’âge ; ils
n’ont eu le temps de construire ni leur vie, ni leur personnalité
: ils sont passés de l’enfance à la vieillesse : Jeunesse
? Aucun de nous n’a plus de vingt ans. Mais quant à être jeune !
Quant à la jeunesse ! Tout cela est fini depuis longtemps. Nous
sommes de vieilles gens (chap.
1).
c.
Le titre du roman apparaît dans l’avant-dernier paragraphe du
roman et présente ainsi la mort du narrateur : Il est mort par
une journée qui fut si tranquille sur tout le front que le
communiqué se borna à signaler qu’à l’ouest il n’y avait
rien de nouveau.
Le
titre dénonce l’absurdité de la guerre : la mort de Paul n’a
guère d’importance aux yeux du monde ; face à la guerre et ses
millions de morts, l’individu, aussi précieux soit-il, disparaît
: un soldat mort devient un fait insignifiant dont on ne parle même
pas.
d.
Le roman est profondément humaniste. L’auteur aspire à une
communauté des hommes et il indique comment y parvenir : voir autrui
comme un être humain et un frère. Le fait que le narrateur soit
allemand et l’ennemi français brouille les pistes – le lecteur
ne sait plus qui est l’ennemi et pour qui prendre parti – et met
en évidence cette communauté de souffrance et l’absurdité de la
guerre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire