mardi 18 décembre 2012

Cours du mardi 18 décembre

 Cours du mardi 18 décembre: 

Synthèse littéraire 



Correction

a. Le quotidien vécu par les soldats
  • Les préoccupations des jeunes soldats se résument à manger, dormir et rester en vie  durant les combats.
  • Manque de sommeil et de nourriture.
  • Fléau: rats, poux
  • Solidarité, union, résistance commune (camaraderie)

L'enfer de la guerre
  • les obus (vacarme, terreur et beauté)
  • le front sinistre
  • la métamorphose du soldat en bête féroce, la guerre déshumanise.
  • la destruction du paysage
  • le contact avec la mort

  • les corps blessés
  • la souffrance des animaux
    b. La période de guerre vécue par les personnages correspond à la fin de leur adolescence et au passage à l’âge adulte. Le roman se présente comme un roman d’apprentissage, mais dans une perspective négative : l’expérience de la guerre a permis au narrateur et à ses amis de prendre conscience que les adultes leur ont tenu des discours mensongers sur les valeurs héroïques attachées à la guerre ; ils ont découvert que celle-ci était une catastrophe absurde et inutile, qu’elle faisait des hommes des assassins, qu’elle était complètement aléatoire : C’est un ordre qui a fait de ces formes silencieuses nos ennemis ; un autre ordre pourrait maintenant faire d’elles nos amis (chap. 8). En allant à la guerre, les jeunes gens ont perdu l’espoir, l’insouciance et l’innocence, ils se sont endurcis à la douleur par instinct de survie : Nous avions dix-huit ans et nous commencions à aimer le monde et l’existence ; voilà qu’il nous a fallu faire feu là-dessus. Le premier obus qui est tombé nous a frappés au coeur (chap. 4). Mais surtout, la guerre les a définitivement arrachés à leur jeunesse pour faire d’eux des vieillards avant l’âge ; ils n’ont eu le temps de construire ni leur vie, ni leur personnalité : ils sont passés de l’enfance à la vieillesse : Jeunesse ? Aucun de nous n’a plus de vingt ans. Mais quant à être jeune ! Quant à la jeunesse ! Tout cela est fini depuis longtemps. Nous sommes de vieilles gens (chap. 1).

c. Le titre du roman apparaît dans l’avant-dernier paragraphe du roman et présente ainsi la mort du narrateur : Il est mort par une journée qui fut si tranquille sur tout le front que le communiqué se borna à signaler qu’à l’ouest il n’y avait rien de nouveau.
Le titre dénonce l’absurdité de la guerre : la mort de Paul n’a guère d’importance aux yeux du monde ; face à la guerre et ses millions de morts, l’individu, aussi précieux soit-il, disparaît : un soldat mort devient un fait insignifiant dont on ne parle même pas.

d. Le roman est profondément humaniste. L’auteur aspire à une communauté des hommes et il indique comment y parvenir : voir autrui comme un être humain et un frère. Le fait que le narrateur soit allemand et l’ennemi français brouille les pistes – le lecteur ne sait plus qui est l’ennemi et pour qui prendre parti – et met en évidence cette communauté de souffrance et l’absurdité de la guerre.

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